Voilà, j'avais d'abord pensé à appeler ça Justice, puis Green eyes que vous comprendrez en lisantet enfin, j'ai opté pour Around the world, mias ça aurait pu être Gravitation, ou Shoot.
Around the world.
« Lors d’une guerre que même les survivants ne sauraient décrire, étant donnée sa rapidité au-delà de toute imagination humaine, un homme s’est affirmé comme la cause de la fin de tout un organisme pourtant affilié à l’alliance.
Cet homme avait, quelques minutes après le début de la guerre, choisi de faire un pacte avec un dénommé Falct. Ce pacte avait pour clause : l’hypnose de chaque combattant pour empêcher cette guerre. Falct fit s’entretuer tous les combattants pour empêcher à jamais toute guerre. Cet homme même s’il a juré de battre Falct pour se racheter, doit aujourd’hui être jugé pour avoir en partie causé la fin du peuple d’Argan.
C’est pour cela que nous sommes tous ici réunis face à l’accusé : Ryunn Fëanor. »
Dans la salle des dizaines d’hommes et de femmes étaient assis contre le mur du fond et regardaient la grande porte par laquelle venaient d’entrer deux gardes armés de lance qui tenaient par les avant-bras un vieil homme.
-Bonjour Monsieur Fëanor, reprit l’orateur. Vous êtes accusé de meurtre en masse et d’avoir fui pendant 60 années, les forces de l’alliance.
-C’est faux, c’est juste une histoire que vous avez choisi pour pouvoir faire accuser un héros aux yeux du peuple. Votre seule solution pour m’empêcher de vous nuire était de m’accuser d’un crime honorable mais condamnable. D’ailleurs, pourquoi les jurés font tous partie de grandes organisations dirigeant l’alliance que même de tout temps, j’ai combattue. Et pourquoi je n’ai que très peu de souvenir précis des 60 années pendant lesquelles j’ai soi-disant fui mes responsabilités.
-Cela suffit, nous ne vous avons pas accordé la parole, je suis le seul à avoir cette possibilité pour l’instant, car je suis l’orateur, votre juge…. Voilà donc maintenant, un visuel de ce qu'il s’est passé il y a de cela 62 années.
On pouvait voir en fixant le socle au centre de la salle la scène comme si on y était. Des vaisseaux de la précédente génération utilisant des armes à projectiles et des soldats armés d’épées, de lances, et toutes sortes d’armes de combat rapproché comme de tirs à distance. Les premières secondes furent rapidement diffusées, mais on pouvait comprendre à quelle vitesse pouvaient tomber tous ces hommes et femmes qui luttaient tous pour une vérité que seuls eux pouvaient comprendre, car le temps l’avait oublié. Lorsque le compteur afficha 14 minutes, les soldats commencèrent à tuer beaucoup plus vite ne cherchant même plus à distinguer l’armée ennemie de la leur. Ils n’avaient plus qu’une idée en tête, tuer. Et même lorsqu’il n’en restait qu’une dizaine éloignés les uns des autres, ils se suicidèrent chacun.
-Oseriez vous dire que cela est juste ? Demanda l’orateur à l’accusé.
-Je ne le dis pas, je ne le pense pas, je dis que vous mentez.
-Quel affront, vous défiez donc la justice.
-Je nie la justice imposée par l’alliance, elle n’a aucune raison valable d’exister telle qu’elle est.
-C’est donc pour cela que vous avez fui pendant soixante deux longues années en perpétrant on ne sait quoi, on ne sait où?
-Je nie cela aussi, pour la simple raison que je ne m’en souviens pas.
« Je demande donc dès à présent au juré de délibérer de façon à cesser cela et à connaître votre avis qui est celui du peuple, le plus tôt possible. Vous pouvez vous retirer pour délibérer. »
Dans la salle, il ne restait plus que l’accusé, les gardes et l’orateur, tous les spectateurs étant jurés. Ryunn s’assit à la place de l’accusé et chercha le sommeil. Les bruits alentours lui parvenaient plus clairement, car les yeux fermés, son ouïe était optimale, il entendant les paysans d’Andorre se plaindre. Ils n’avaient qu’une seule fonction, nourrir les orateurs, les accusés et les jurés qui venaient sur leur planète depuis les 48 dernières années.
Tout à coup, les sons se troublèrent, à travers ses vieilles paupières, il vit la lumière de la fin, celle la même qu’il vit à chaque fois. Chaque fois qu’il fut condamné.
[Around the world] de Shoot….
C’était la musique qui le réveillait à chaque fois. Il avait programmé ça comme thème pour ne pas avoir à supporter cela plus longtemps que son temps de sommeil, car le rock ça réveille plus vite que le légendaire Gravitation de Mozart.
Il se leva, se dirigea directement vers la douche, en sortit après trente minute, prit ses lunettes grises sur la table et prit sur le dossier de la seule chaise du décor, un long manteau qu’il passa au-dessus du t-shirt avec un tag de Shoot et du jean noir qu’il avait acheté au bazar d’Héliopolis. Il alla sur le balcon et sauta, car « Punaise, c’est plus rapide que de se taper trois étages et remonter pour retrouver le code de la porte. » Il se retrouva donc au milieu de regards hagards avec toujours les mêmes expressions, mais jamais les mêmes visages, sauf peut-être une des femmes, mais ça ne pouvait pas être la même tous les matins. Et ces verts, il y voyait toute sa jeunesse, celle dans les plaines d’Andorre. Il décida donc de contacter Green Eyes s’il est encore là le lendemain matin.
Le magasin d’armes était vide.
Quoi de plus normal ? Nous sommes en 6016, il y a dix-sept ans, tout le monde a encore cru que c’était la fin du monde, personne n’a plus besoin d’armes, les maisons en regorgent. De plus qui sur une planète comme Héliopolis en avait besoin ?
-Bonjour monsieur, dit la marchande, que désirez vous ?
-Salut, une épée de type C.
-Quoi ? Je n’ai pas ce genre de choses moi. J’en ai cherché, comme un peu tous marchands qui se doit mais je n’en ai trouvé aucune.
-Et contre une somme que vous choisirez ?
-Je suis vraiment désolé, mais vous direz à votre commanditaire que je n’en ai pas.
-Quel commanditaire ?
-Le collectionneur !
-Non, vous vous trompez, j’en cherche une pour l’utiliser.
-Sortez tout de suite.
-On n'a toujours pas le droit de dire ce qu’on pense, quelque soit la planète.
La rencontre avec « Green Eyes » fut brève, plus brève que celles du matin. Lorsqu’il sautait, il prenait instinctivement le temps de regarder tous les visages posés sur lui avant de s’en aller dans une direction choisie au hasard. Cette fois, c’est elle qui après l’avoir regardé partit de son côté. Mais avant cela, elle avait consciencieusement scruté le fond de ses yeux et faisant cela elle lui dévoilait la prairie sans fin de ses yeux à elle.
Ryunn décida de la suivre. Il attendit d’abord qu’elle tourne et dès qu’elle le fit, il se précipita à l’angle qu’elle venait de quitter et fit la même chose plusieurs fois. A partir d’un moment, il commença à se demander s’ils ne tournaient pas en rond. Il réfléchit donc au trajet : « Gauche, gauche, droite, gauche, gauche. » C’est forcément tourner en rond ou peut-être ne pas savoir où on va, où encore vouloir semer un type collant.